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Mali: Anderamboukane, a once-thriving town desolated by armed violence

« L’agriculture était une activité exercée tout au long de l’année. Les céréales telles que le mil, le maïs, le sorgho, ainsi que les légumineuses comme le haricot, sans oublier les fruits tels que la pastèque, étaient cultivés en abondance. Une partie de cette production était réservée à la consommation locale, tandis que l’autre était commercialisée dans différentes localités, notamment dans les villages situés à proximité de la frontière avec le Niger.

En 2023, le conflit a pris de l’ampleur et tout a changé. À mesure que les affrontements s'intensifiaient, notre capacité de production s’amenuisait, car nous ne pouvions plus exploiter pleinement l'ensemble de nos terres. Contraints de nous cacher pour cultiver, nous avons perdu l'accès à une main-d'œuvre suffisante ainsi qu’à des semences de qualité. 

Tout ce que nous parvenons à produire est désormais directement consommé, et lorsque le besoin d'argent se fait sentir, nous vendons une partie de nos récoltes à des prix dérisoires juste pour subvenir à nos besoins de base. Par exemple, l'année dernière, ma femme est tombée malade. Pour la soigner, j'ai dû vendre un sac de 100 kg de mil.

De toute façon, même si on parvenait à produire en quantité, que pourrait-on bien faire de cette production quand il n’y a plus de foires et qu’on n’a pas d’accès aux axes de commerce ?

L’élevage quant à lui est devenu un souvenir lointain. Il n’y a plus d’animaux. Lorsque les gens ont pris la fuite dans le chaos des affrontements, de nombreuses familles ont perdu leurs troupeaux pour diverses raisons : vols, pénurie d’eau et de pâturages, maladies, entre autres. Quant à mes bêtes, elles se sont dispersées et je ne les ai jamais retrouvées. Seules quelques familles possèdent encore une petite quantité de moutons et de chèvres. Ce sont ces familles qui nous fournissent du lait et quand une tête est abattue, elles partagent aussi la viande. En retour, nous partageons aussi les céréales. »

Une ancienne photo du CSCOM d’Anderamboukane. Il était très fréquenté et recevait un appui du CICR en médicaments, consommables et primes pour le personnel sanitaire

Une ancienne photo du CSCOM d’Anderamboukane. Il était très fréquenté et recevait un appui du CICR en médicaments, consommables et primes pour le personnel sanitaire. Crédit Photo: Sidi B Diarra

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